Point de vue
Président et chef de la direction
Roulement de tambour… 2021 a été une année fantastique pour les marchés boursiers. La gestion draconienne de la pandémie, avec ses couvre-feux, ses restrictions, le télétravail et les fermetures d’entreprises, n’a pas atteint la sphère boursière. À en croire les indices un peu partout dans le monde, l’économie va très bien. La reprise est impressionnante et les entreprises font des bénéfices inattendus. Les États-Unis sont d’ores et déjà revenus à leur niveau de PIB prépandémique. Pour 2022, tant en Europe qu’au Canada, on s’attend à une croissance supérieure à 4 %. C’est exceptionnel, historique selon certains, mais est-ce réaliste?
Vous le vivez au quotidien, plusieurs pans de l’économie sont durement frappés par cette pandémie incontrôlable. L’industrie touristique, les transports, les loisirs, les restaurants, etc. sont sur respirateurs artificiels. Les matières premières manquent et la main-d’œuvre a disparu. L’inflation frappe déjà durement et vous le constatez en faisant vos emplettes.
Le variant Omicron est certes plus contagieux, mais est-il moins dangereux? Moins dangereux pour la santé peut-être, mais qu’en est-il pour l’économie? La croissance mondiale va ralentir en 2022 et un scénario du pire n’est pas exclu sous l’effet d’Omicron, a prévenu la Banque mondiale. L’institution a révisé à la baisse sa prévision de croissance du PIB mondial pour 2022 à 3,9% voire 3,4%. «Le Covid-19 continue de faire des ravages, en particulier au sein de la population des pays pauvres«, a déploré David Malpass, son président, lors d’une récente conférence téléphonique, soulignant que l’on assistait à un «renversement troublant» de la réduction de la pauvreté, de l’amélioration de la nutrition et de la santé. «Je suis très inquiet de la cicatrice permanente que la pandémie va laisser en matière de développement », a-t-il ajouté. Si le variant venait à s’installer durablement, avec un nombre d’infections demeurant élevé et mettant sous pression les systèmes de santé, alors la croissance serait plus faible. Dans un tel scénario, les pénuries de main-d’œuvre s’accentueraient, perturbant ainsi davantage les chaînes d’approvisionnement mondiales et alimentant l’inflation. Face à une inflation galopante, la banque centrale américaine (Fed) pourrait remonter brutalement les taux, ce qui renchérirait le coût de l’emprunt. Dans ce scénario du pire, la grande partie du choc se ferait sentir au premier trimestre 2022, suivi vraisemblablement d’un rebond notable au deuxième trimestre, le tout dans l’attente d’un éventuel nouveau variant…
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